Découvrir l’art ancien du shibari, c’est entrer dans un monde de nœuds, de cordes de shibari et de traditions qui a su traverser les siècles pour trouver sa place au cœur de nos pratiques contemporaines.
Bien plus qu’une simple technique de ligotage, le shibari est une pratique BDSM qui nécessite une connaissance approfondie des outils, des gestes et surtout beaucoup d’écoute et de respect pour le partenaire. Du choix des cordes aux nœuds de base en passant par les différentes positions et l’importance cruciale de la sécurité, nous vous embarquons dans un voyage au sein de cet art complexe et fascinant. Enivrez-vous de l’aura mystique du shibari et aventurez-vous vers la maîtrise des guide ultime des cordes de shibari.
Introduction au Shibari et ses origines
De son étymologie japonaise « Shibaru », signifiant « attacher, ligoter », le Shibari est plus qu’une technique de bondage. Il s’agit d’un art et d’une discipline. Issu de l’histoire japonaise, cet art est né d’une pratique martiale ancienne, le Hojojutsu. Les samouraïs se servaient du Hojojutsu pour figer leurs adversaires à l’aide de cordes de manière artistique, métamorphosant le contrôle en une performance visuellement impressionnante.
Évolution du Shibari en une pratique BDSM moderne
Du champ de bataille à la chambre à coucher, l’art du Shibari a évolué pour s’intégrer à des contextes plus intimes. Vers la fin des années 1800, le Shibari s’est transformé en un art érotique connu sous le nom de Kinbaku, ou « bondage de corde ». Dans les années 1950, cette pratique a connu un essor grâce à l’apparition de magazines japonais, tels que Kitan Club, qui mettaient en lumière le bondage artistique.
Anecdotes historiques
Un exemple manifeste de l’importance historique du Shibari est le cas du célèbre Kinbakushi, Maître K, qui a débuté sa carrière en tant que mangaka avant de se diriger vers l’art du Shibari. Il a déclaré : « Le contact direct, intense et intime avec la corde a changé ma vie ». Dès lors, il a partagé ses compétences et sa passion pour le Shibari avec des milliers de personnes dans le monde, faisant de l’art du Shibari un véritable phénomène global.
L’apparition du Shibari à l’ère numérique
Aujourd’hui, le Shibari poursuit son ascension en termes de popularité et d’acceptation. Avec l’avènement d’Internet et des réseaux sociaux, l’art du Shibari est diffusé et enseigné à des milliers d’adeptes curieux à travers le monde. Des tutoriels, des images et des vidéos destinés à aider les débutants en Shibari sont disponibles en abondance, ce qui facilite l’apprentissage des différentes techniques du Shibari.
Témoignage
« Je suis tombée amoureuse du Shibari dès que j’ai vu les superbes modèles féminins suspendus dans des cordes », partage Ana, une nouvelle adepte. « J’étais fascinée par la façon dont les cordes enveloppaient leur corps, créant une sublime interaction entre contrainte et libération. C’était à la fois beau et puissant. Depuis, j’assiste à des cours de Shibari chaque semaine et je me documente constamment pour améliorer ma pratique. »
choix des cordes et du matériel
au cœur de la pratique du Shibari, l’art japonais de l’attache à la corde, la sélection du matériel joue un rôle crucial. La diversité et la qualité des cordes déterminent non seulement le confort et la sécurité des partenaires, mais aussi l’esthétique du résultat final.
différents types de cordes utilisés en Shibari
Historiquement, le Shibari utilise des cordes en matières naturelles comme le chanvre et le jute. Ces matériaux sont prisés pour leur texture rugueuse qui permet une bonne prise en main, et leur capacité à maintenir fermement les nœuds sans glisser. Par exemple, Seb Kinbaku, un célèbre artiste Shibari, partage dans son livre « Shibari, l’apprentissage et l’enchaînement » son amour pour le jute pour ces raisons.
- Les cordes en jute sont à la fois légères, résistantes à la traction, et douces pour la peau.
- Les cordes en chanvre, plus lourdes et plus rugueuses au toucher, sont idéales pour les liens plus serrés et les travaux de suspension.
choix entre la corde longue et la corde courte
En plus de la matière, le Shibari exige aussi de connaître la longueur appropriée des cordes en fonction des techniques utilisées. Les cordes longues (habituellement autour de 8 mètres) sont souvent utilisées pour des travaux complexes comme la suspension Shibari, tandis que les cordes courtes (3 à 5 mètres) sont parfaites pour les bases des nœuds avec des cordes de shibari comme par exemple autour des poignets ou des chevilles.
précautions lors de l’achat et de l’entretien des cordes
Comme pour tout matériel lié au BDSM, l’achat de cordes pour Shibari nécessite une attention particulière à la sécurité. Pour choisir une corde qui se plie parfaitement à vos besoins, il est essentiel de considérer sa force, sa flexibilité et son confort. La boutique du Shibari recommande d’essayer plusieurs types de cordes et de pratiquer avec Shibari pour les débutants avec des cordes pour trouver ce qui vous convient le mieux.
L’entretien des cordes est un autre aspect important à ne pas négliger. Une corde bien entretenue prolongera sa durée de vie et assurera une pratique Shibari sans risque. Selon le type de corde choisie, cela peut impliquer du lavage, de l’application d’huile, du conditionnement et du stockage approprié.
choix des autres matériels Shibari
La corde n’est pas le seul matériel que le Shibari implique. D’autres outils comme les ciseaux de sécurité pour couper rapidement les cordes en cas de besoin, les anneaux de suspension pour les travaux en hauteur, et les harnais ou les mousquetons pour faciliter les attaches sont tout aussi cruciaux dans une pratique Shibari. Les utilisateurs de ces outils, comme ceux partageant leurs expériences sur le site de Rope365, insistent fréquemment sur l’importance des accessoires pour optimiser la séance de Shibari.
Les bases du shibari : nœuds et attaches essentielles
Le shibari est un véritable voyage à travers les cordes. Cette ancienne technique de liens japonais, également définie comme un bondage de corde ou bondage shibari, requiert une expertise certaine en termes d’assemblage d’éléments essentiels.
Les nœuds de base du shibari
Le placement précis, la tension harmonieuse, et les nœuds solides dessinés avec adresse sont les bases indispensables du shibari. Selon Maître Tanaka, expert en kinbaku, les formations en cordes rendent, au-delà de leur esthétique, un vibrant hommage à l’histoire du shibari. Sa simplicité apparente dissimule un ensemble de règles et de leçons héritées de traditions séculaires.
- Le nœud du harnais, connu sous le nom de Munter Hitch, est un élément fondamental du shibari. Utilisé pour créer un harnais de suspension autour du torse, ce nœud provoque une sensation de sécurité et de restriction à la fois.
Le nœud de carrick, esthétique et symétrique, trouve également sa place dans l’art du shibari. Il est couramment utilisé pour joindre deux cordes ou pour réaliser des motifs.
Le nœud en huit, quant à lui, est utilisé pour terminer une longueur de corde, évitant ainsi les effilochages.
La technique de l’attache en « deux colonnes »
Incontournable dans le shibari pour les débutants, la « deux colonnes » est une technique de base utilisée pour attacher deux points de corps immobiles ensemble, par exemple les poignets ou les chevilles. Rémi, un adepte de shibari, raconte son expérience : « Ma partenaire se sentait réellement entravée, mais c’était une contrainte consentie et sécurisée. Elle était rassurée par la précision des gestes et de la traction shibari. »
L’utilisation de la friction et de la tension dans le shibari
La friction et la tension sont essentielles pour assurer la sécurité et l’efficacité des attaches de shibari. Selon Nathalie, qui assiste régulièrement aux ateliers shibari, « La façon dont la corde est nouée crée une traction spécifique qui peut être ajustée pour être douce et restrictive ou plus intense. Les cordes sont souples et le nœud créé peut être facilement ajusté ou dénoué si nécessaire ».
L’application adéquate de la friction et de la tension dans le shibari nécessite une grande attention et une pratique régulière. Cela permet d’assurer non seulement le confort, mais également la sécurité du partenaire.
Pratiqué avec respect et consentement, le shibari est alors plus qu’une technique de bondage, c’est véritablement un art. Son langage complexe de nœuds, de cordes et d’attaches en fait un authentique ballet érotique, incarnant le paroxysme entre subordination et libération.
Les différentes positions et figures en shibari
L’art du shibari offre une variété de positions et de figures, créant une dynamique fascinante entre l’artiste shibari et son partenaire. Parlons de quelques positions traditionnelles et complexes qui suscitent un intérêt parmi les praticiens.
La position traditionnelle : le gote ou takate kote
Beaucoup diront que le gote, également connu sous le nom de takate kote, est emblématique du shibari. Un témoignage vif de cette affection vient d’Ella, une praticienne passionnée :
« Pour moi, le gote est une étreinte à travers la corde – nouée de manière artistique et sécurisée », dit-elle. « La corde enveloppe mon torse et lie mes bras derrière mon dos, induisant une sensation de confort et de contrainte. C’est un vrai havre de paix. »
Prises plus complexes : le karada ou étoile
Un pratiquant expérimenté de shibari peut chercher à pousser les limites de l’art avec des positions et des figures plus complexes. Le karada, également connu sous le nom d’étoile, est un exemple de ce type de travail de corde. Il implique l’enroulement des cordes autour du corps de manière à créer une étoile. Dès que vous maîtrisez cette technique, la transformation esthétique peut être tout aussi impressionnante que la suspension shibari.
Takanori, un maître shibari, a partagé son expérience avec la figure du karada : « C’est un processus minutieux qui prend du temps, de la patience et une compréhension précise des cordes. »
Variations de positions et jeu de suspension
Même dans le cadre d’une position particulière, le shibari permet une multitude de variations. Par exemple, la position classique du gote peut évoluer vers une suspension shibari partiellement inversée, offrant une toute nouvelle perspective à l’expérience.
Un autre praticien shibari, Akio, a partagé une anecdote lors de l’essai d’une variante d’une position pour la première fois. « Je pratiquais avec un partenaire de confiance, une corde en jute de qualité entre mes mains, » dit Akio. « Nous avons convenu d’essayer une variation du gote en suspension. Lorsque je l’ai soulevé du sol pour la première fois, l’excitation était indescriptible. »
Qu’il s’agisse de figures traditionnelles ou de défis techniques complexes, le shibari offre une riche palette de possibilités expressives. Pour le respect de l’art et pour une pratique sûre et consensuelle, il est important de s’équiper de cordes appropriées, de se former avec des experts et de comprendre les principes fondamentaux de la sécurité en shibari.
Sécurité et communication dans la pratique du shibari
Comme dans toute pratique impliquant des contraintes physiques, le shibari requiert un haut degré de sensibilisation à la sécurité. La communication avec votre partenaire est essentielle à tous les stages de l’expérience shibari. Le bondage artistique japonais, ou shibari, est beaucoup plus qu’une technique pour nouer des cordes. C’est un art qui demande une connaissance approfondie non seulement des bases des nœuds avec des cordes de shibari, mais aussi de la manière de créer un environnement sûr pour tous les impliqués.
Voici le témoignage de Rémi, un expert shibari, « Le shibari, ce n’est pas un acte unilatéral. Le communicateur et le destinataire doivent collaborer pour créer une ambiance qui respecte leurs limites. Avant même de tenir les cordes en jute ou en chanvre, il faut d’abord discuter. Dans cette pratique, rien n’est implicite ».
Le nœud shibari est peut-être le point de départ visible de l’art, mais le dialogue initial entre les partenaires est vraiment là où tout commence. Lorsque le shibari est pratiqué sans risque, il peut être une expérience libératrice et transformatrice pour les deux parties. Participer à un cours de shibari pour les débutants avec des cordes peut aider les débutants à comprendre l’étendue des compétences nécessaires pour pratiquer cet art de manière sécuritaire.
Comprendre et respecter les limites en shibari
Selon une source bien informée, Anna, « Le shibari est comme n’importe quelle discipline : on doit progresser à son propre rythme et respecter son corps ». Très souvent, les praticiens commencent par un tutoriel shibari qui fournit des instructions étape par étape pour les différents types de liens japonais.
Signaux de sécurité dans le shibari
Savoir comment mettre en place des signaux de sécurité est un aspect important de la pratique du shibari. Ces signaux permettent à la personne liée de communiquer ses besoins ou son inconfort à son partenaire. Les formateurs expérimentés en shibari recommandent d’utiliser un code de couleurs pour décrire le niveau de confort ou de détresse.
- Vert : Tout va bien, continuez.
- Jaune : Je ne suis pas à l’aise, mais je veux continuer.
- Rouge : Arrêtez immédiatement et desserrez les liens.
Comme le souligne Marianne, « J’ai été étonnée par la série de cordes que mon partenaire shibari a préparées pour moi. Chaque fois que je disais ‘jaune’, il ajustait les cordes ou changeait mes positions. Et lorsque j’ai dit ‘rouge’, il a immédiatement décroché les cordes. Cette expérience m’a fait comprendre à quel point la communication est essentielle dans le shibari« . Comme Marianne, n’importe qui – débutant ou expert du shibari – peut utiliser ces signaux pour une expérience sécuritaire et respectueuse.
Enfin, la pratique shibari est une activité qui, lorsqu’elle est pratiquée de manière responsable et consensuelle, peut faire naître une véritable connexion entre les personnes. Avec la bonne communication et la sécurité en place, les cordes shibari peuvent être autant un moyen d’expression que de contrainte.
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